NaTran inaugure le 1er poste de rebours de la Dordogne

Lundi 2 juin 2025
Rebours de Saint-Agne en Dordogne

NaTran inaugure avec ses partenaires ce lundi 2 juin 2025, le 1er rebours de la Dordogne, en présence de Nelly JOBELOT, Maire de Saint-Agne, Arnaud BOUSQUET, Directeur régional GRDF Nouvelle-Aquitaine et de Christian LE GARGEAN, Délégué Territorial Adjoint Centre-Atlantique de NaTran.

L’augmentation de la production de biométhane injecté dans les réseaux gaziers nécessite des adaptations pour faire en sorte que les excédents de production, lorsqu’ils ne peuvent être consommés sur les réseaux de distribution du fait de la saisonnalité de la consommation, puissent remonter sur le réseau de transport de sorte à répondre aux besoins d’autres zones de consommations avoisinantes.

Pourquoi un rebours à Saint-Agne ?

Le rebours de Saint-Agne permet d'accueillir aujourd’hui près de 90 GWh/an de biométhane, soit l’équivalent de la consommation gaz de 12 800 logements moyens, tout en garantissant la possibilité pour d’autres unités de production de biométhane de se développer sur la zone. Le montant de l’investissement du rebours de Saint- Agne s’élève à 2,6 millions d’euros et est financé exclusivement par NaTran. 

Ce rebours est le premier sur le département de la Dordogne et le second rebours mis en service en Région Nouvelle Aquitaine après celui de Bressuire, mis en service en 2023.

Le développement du gaz renouvelable en Nouvelle Aquitaine

Avec ses 70 unités de méthanisation injectant déjà leur production dans les réseaux de gaz, la région Nouvelle Aquitaine concrétise son potentiel de production de gaz renouvelable avec une capacité installée de plus 1 480 TWh/an (soit l’équivalent de la consommation gaz de 370 000 logements moyens). Cette capacité pourrait être doublée dans les années à venir si les unités en projet ayant demandé une étude réseau se mettent en service.

Le département de la Dordogne participe à la dynamique régionale : ses 7 sites permettent de couvrir environ 4 % de la consommation gaz du département. Le développement de ce rebours à Saint-Agne s’inscrit dans la démarche de soutien et de développement aux énergies renouvelables et locales initiées par NaTran et GRDF, afin de contribuer à l’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050 conformément aux objectifs nationaux et régionaux, pour ainsi proposer 100 % du gaz consommé en France d’origine renouvelable et locale.

La méthanisation, une énergie renouvelable locale

La production de gaz renouvelables, énergie locale issue de nos territoires et de nos filières agricoles, connaît un fort développement, non sans impact sur la conception historique des infrastructures gazières.

Par le processus de méthanisation, les effluents d’élevage (lisiers, fumiers), résidus de culture, déchets agroalimentaires, boues de station d’épuration, ou encore les biodéchets, deviennent une ressource : ils sont transformés en biogaz. Après épuration, il atteint le même niveau de qualité que le gaz naturel et peut donc être injecté dans les réseaux. On l’appelle alors biométhane. Tout comme le gaz naturel, il sert à chauffer, cuisiner mais pas seulement. Utilisé comme carburant (bioGNV), il offre une solution économique et écologique, en particulier pour le transport de marchandises et de personnes. Outre une énergie 100 % renouvelable et locale, le processus de méthanisation génère du digestat, un résidu qui peut être utilisé comme engrais organique permettant une réduction des fertilisants de synthèse d’origine chimique.

Cette forme d’économie circulaire contribue concrètement à la transition énergétique du territoire, par la production d’énergie renouvelable et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle favorise également une agriculture plus durable et pérenne, et la création d’emplois non délocalisables.