Au sommaire de la blogletter soNews de septembre 2025

La France et l’Allemagne ont réaffirmé, lors du dernier Conseil des ministres franco-allemand du 29 août, leur détermination à développer une infrastructure transfrontalière dédiée à l’hydrogène. Elles ont souligné leur priorité commune et leur engagement à long terme en faveur de la mise en œuvre rapide du Corridor H2med, incluant les projets de gazoducs HY-FEN et BarMar.

Les deux pays ont souligné qu'ils mèneraient par ailleurs un échange conjoint avec l’Espagne, le Portugal et la Commission européenne afin d’identifier les besoins en matière d’atténuation des risques. « Ces annonces démontrent que l'intérêt partagé de construire un futur marché européen intégré de l’hydrogène fait son chemin », s'est réjouie Sandrine Meunier, Directrice générale de NaTran.

Le 1^er juillet, cinq grandes régions françaises (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est) ont signé une déclaration commune de soutien au projet HY-FEN. Longue de 800 km, cette dorsale française de transport d’hydrogène portée par NaTran et traversant la France du Sud au Nord constituera l’un des piliers de la décarbonation de l’industrie française. HY-FEN constitue aussi un projet clé dans le cadre du projet à dimension européenne H2med. Une mobilisation en phase avec la déclaration de la France et de l’Allemagne, le 29 août, en faveur du corridor H2med.

Le 3 juillet, NaTran et les autres gestionnaires de réseaux de transport Teréga (France/Sud Ouest) et Enagás (Espagne) ont franchi une étape majeure pour H2med, premier corridor d’hydrogène renouvelable et bas-carbone reliant la Péninsule ibérique, la France et l’Allemagne, en créant la société BarMar.

Maillon essentiel du projet H2med, BarMar reliera Barcelone à Marseille grâce à un hydrogénoduc sous-marin. Basée en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la société BarMar reflète l’équilibre franco-espagnol du projet BarMar : Enagás détient 50 % du capital, NaTran 33,3 % et Teréga 17,7 %.

Reconnue Projet d'Intérêt Commun (PIC) par la Commission européenne, l’initiative bénéficie de subventions dans le cadre de l’appel à projet Connecting Europe Facility (CEF), des fonds indispensables pour mener les études préliminaires. Pour Sandrine Meunier, Directrice générale de NaTran, « la création de BarMar concrétise la coopération transfrontalière dans le développement d’infrastructures énergétiques stratégiques pour décarboner nos énergies. »

L’European Biogas Association (BEA) et Gas Infrastructure Europe (GIE) l’affirment dans leur dernière carte de la filière : la France est devenue cette année le premier pays producteur de biométhane en Europe. Avec plus de 21 % de la production totale de biométhane et 771 unités de production (trois fois plus qu’en Allemagne), la France est l’un des moteurs européens de la filière, alors que l’Union européenne s’est fixée un objectif de production de 35 milliards de m³ d’ici 2030. Aujourd’hui, 86 % des installations de méthanisation en Europe sont raccordées aux réseaux de transport et de distribution de gaz. Côté français, nos infrastructures NaTran sont au rendez-vous pour accueillir les gaz renouvelables et contribuer aux objectifs européens de décarbonation.

Le 17 octobre, NaTran clôturera son appel à candidatures pour la 4e promotion de son incubateur Nova. Jusqu’à quatre start-ups seront sélectionnées pour bénéficier d’un an d’accompagnement auprès de NaTran R&I, notre centre de recherche et d’innovation : espaces de travail, accès aux ressources internes, soutien technique et méthodologique, mise en relation avec des investisseurs. Les start-ups sélectionnées pourront lancer des expérimentations, bénéficier des expertises de NaTran et capitaliser sur les synergies avec les autres membres de la promotion.

Les projets attendus devront porter sur les gaz renouvelables, le transport d'hydrogène et de CO₂, l'adaptation du réseau à l'évolution des consommations, ainsi que sur le développement des pratiques en faveur du climat et de la biodiversité. Une occasion unique de développer des solutions bas-carbone innovantes, en lien direct avec notre projet d'entreprise NaTran 2030.

Ça y est ! La chaudière industrielle gaz bas-carbone Ch0C (pour Chaudière Zéro Carbone) a été mise en service, en juin, à Villers-Saint-Paul (Oise). Ce lancement concrétise trois années d'un travail collaboratif mené par un consortium de 16 acteurs, dont NaTran. Ce démonstrateur, soutenu par l'ADEME, repose sur des technologies de pointe, dont « l'oxycombustion », qui facilitent la capture et la valorisation du CO₂. Ch0c offre aux industriels une solution compétitive capable de réduire de plus de 90 % leurs émissions directes de CO₂ liées à la production de vapeur. À l'échelle nationale, remplacer 1 000 chaudières traditionnelles par la Ch0C permettrait d'éviter jusqu'à 4 millions de tonnes de CO₂ par an.

- 38 %
C’est la réduction des émissions de CO₂ de NaTran en 2024, par rapport à 2019, soit 18 % de plus que l’objectif fixé ! Rien qu’en un an, les émissions liées à l’énergie de compression ont baissé de 15 %.

1 484
Le nombre de nouveaux projets d'unités de méthanisation enregistrés par la filière sur les six premiers mois de 2025, selon France gaz renouvelables. Soit autant qu’en 2024… et qu’en 2023 !