Lancement de la concertation préalable relative à GOCO₂

Mercredi 1er octobre 2025 - Un projet d’envergure pour la décarbonation des industries du Grand Ouest
Logo et carte GOCO2

Le 29 septembre 2025, Heidelberg Materials France, Lafarge Ciments, Lhoist, NaTran, Elengy et RTE ont lancé la concertation préalable relative au projet GOCO2, une démarche collective de décarbonation de l’industrie au service de la transition écologique du Grand Ouest.

Initié en 2021, GOCO2 réunit Heidelberg Materials France, Lafarge Ciments, Lhoist, NaTran, Elengy et RTE pour relever le défi de la décarbonation des productions de ciment et de chaux dans le Grand Ouest. Le projet concerne plusieurs départements : les Deux-Sèvres, la Mayenne, le Maine-et-Loire, l’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique.

L’enjeu : éviter, à partir de 2031, l’émission à l’atmosphère de 2,2 millions de tonnes de CO2 par an (soit l’équivalent des émissions de la métropole de Nantes). GOCO2 représente un investissement prévisionnel total d’environ 2,5 milliards d’euros.

GOCO₂ poursuit trois objectifs :

  • Capter le CO2 inévitable de trois sites industriels majeurs du Grand Ouest, en complément des actions de réduction des émissions déjà mises en oeuvre ou programmées ;
  • Pérenniser des usines qui jouent localement un rôle stratégique pour l'emploi et pour les secteurs d'activité qu'elles approvisionnent ;
  • Créer des infrastructures de transport du CO2, permettant le raccordement ultérieur de nouveaux émetteurs et facilitant l’émergence d’une filière de valorisation.

GOCO₂ : un projet collectif, plusieurs opérations complémentaires

GOCO2 regroupe plusieurs opérations complémentaires permettant le captage du CO2 et son transport, en vue de son stockage géologique permanent. Le captage du CO2 consiste à récupérer le CO2 à la source, avant qu’il ne soit rejeté à l’atmosphère où il participe au changement climatique. Le CO2 ainsi capté peut ensuite être utilisé comme matière première dans d’autres industries ou stocké dans des formations géologiques profondes.

Plus précisément, le projet GOCO2 comporte :

  • Trois opérations de captage du CO2 :
    • Dans les Deux-Sèvres, avec « Airvault GOCO2 », Heidelberg Materials France prévoit de poursuivre la décarbonation de la cimenterie d’Airvault réalisée dans le cadre du projet Airvault 2025 par la mise en oeuvre d’une installation de captage.
    • Dans la Mayenne, Lafarge Ciments a engagé l’opération « Capt4Climate » pour accélérer la décarbonation de la production de la cimenterie de Saint-Pierre-la-Cour. Cette opération prévoit l’accroissement des capacités de production d’argile calcinée, afin d’augmenter la part de ciments à teneur réduite en clinker, combiné à la mise en oeuvre d’installations de captage du CO2 résiduel.
    • Dans la Mayenne, Lhoist a engagé en 2025 une démarche visant à utiliser la biomasse issue de déchets comme combustible et à expérimenter des solutions de captage du CO2 sur les fours à chaux de Neau, afin d’identifier
  • Une opération de transport du CO2 par canalisations souterraines :
    • NaTran (ex-GRTgaz) prévoit la réalisation d’un réseau de canalisations souterraines d’une longueur évaluée à 375 kilomètres pour transporter le CO2 capté à Airvault, Saint-Pierre-la Cour et Neau jusqu’au terminal CO2 de Montoir-de-Bretagne.
  • Une opération de liquéfaction du CO2 et de chargement à bord de navires au terminal de Montoir-de-Bretagne :
    • En Loire-Atlantique, sur le site du terminal méthanier existant de Montoir-de-Bretagne, Elengy projette la création de nouvelles installations permettant le traitement, la liquéfaction et le chargement du CO2 sur les navires, en vue de son transport par voie maritime vers des sites de stockage géologique permanent.
  • Des raccordements au réseau de transport d’électricité :
    • Pour répondre aux besoins accrus en électricité, RTE étudie de nouveaux ouvrages (lignes et postes) pour raccorder les sites d’Airvault, de Saint-Pierre-la-Cour et de Montoir-de-Bretagne au réseau de transport d’électricité.

GOCO2 est un projet emblématique de la démarche Loire Estuaire Décarbonation, résultant de l’appel à projet Zone Industrielle Bas Carbone (ZIBaC), porté par l’ADEME dans le cadre du programme « France 2030 ». Le projet bénéficie aussi de soutiens européens pour la conduite des études, au travers du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe.

Ce projet a été financé par l'État dans le cadre de France 2030 opéré par l’ADEME pour la phase d’étude de faisabilité.

Logos Ademe, République française, France 2030

Ce projet est cofinancé par l'Union européenne :

Logo UEE et mention : Cofinancé par l'Union européenne

La concertation préalable

La concertation préalable est organisée sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP) qui a désigné trois garants – Jean-Pierre Bompard, Marc Navez et Catherine Trebaol – pour accompagner la préparation des modalités de la concertation et veiller à son bon déroulement.

Du 29 septembre au 19 décembre 2025, le public peut s’informer et s’exprimer par de nombreux moyens. Une quarantaine de rencontres publiques est prévue sur le territoire concerné par le projet GOCO2. Un site internet dédié est en ligne avec notamment le dossier de concertation, l’agenda des rencontres sur le territoire et un formulaire de dépôt d’avis et de questions.

À l’issue de la concertation, dans le mois qui suivra, les garants publieront leur bilan de la concertation préalable.

Le contenu de cette publication relève de la seule responsabilité de l'auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Union européenne ou de CINEA

Contact presse

contact@goco2.fr

En savoir plus sur GOCO₂, le transport de CO₂ et le CCUS

Photo GettyImages ; carte du projet et logo GO CO2

GOCO₂

Une solution concrète pour une décarbonation des sites industriels du Grand Ouest