Rencontre dédiée à l’innovation énergétique à Loudéac

• Une conférence avec les élus et partenaires au Vélodrome de Loudéac
• Le lancement du chantier du premier rebours Transport / Transport de France
• Visite du site de méthanisation LG Biogaz, pionnier du biométhane sur le territoire

Dans un contexte de transition énergétique accélérée, Loudéac Communauté se positionne comme un acteur clé résolument engagé pour le développement du biométhane. La mise en place du premier réseau mutualisé en polyéthylène de NaTran et du premier rebours Transport / Transport de France illustrent cette ambition en garantissant une infrastructure adaptée aux besoins des producteurs et des consommateurs.

L'évènement répondait à un triple objectif : 

• réunir les acteurs clefs du territoire pour mieux appréhender cette dynamique et son impact local et régional ;
• lancer le chantier du rebours sur son futur lieu d'implantation ;
• proposer un témoignage de producteur de biométhane grâce à la visite guidée du site de LG Biogaz.

Réunis au Vélodrome, les porteurs de cette dynamique ont pu échanger et rappeler les raisons de leur engagement dans le biométhane. 
Autour de la table : 

• Xavier HAMON, président de Loudéac Communauté Bretagne Centre
• Dominique RAMARD, président du SDE22,
• Amaury MAZON, délégué territorial de NaTran
• Eric DANET, délégué territorial Côte d’Armor à GRDF pour rappeler l’historique et les ingrédients de cette réussite. 

Cette dynamique a été soutenue par les élus qui ont vu l’intérêt du biométhane en tant que levier pour la transition énergétique et la souveraineté de leur territoire. Pour répondre à cette volonté locale, NaTran a su innover et proposer des solutions technico économiques jamais vues auparavant en France : le premier réseau de transport de gaz mutualisé en PE (polyéthylène) et le premier rebours Transport / Transport.

Ce rebours transport / transport dont la mise en service est prévue en juin 2026 jouera un rôle stratégique en permettant l'acheminement des excédents de production de biométhane ne pouvant être consommés localement vers le réseau de transport régional, favorisant ainsi l’essor de la production locale de biométhane. À terme, il permettra d’accueillir près de 180 GWh/an de biométhane, soit l’équivalent de la consommation gaz de 30 000 logements neufs*, renforçant ainsi la souveraineté énergétique et la durabilité du système énergétique. Ce rebours sera le premier rebours transport / transport de France.

*Base de calcul pour un logement isolé : 8 000 KWh / an / logement

Le site LG Biogaz est un projet porté par deux frères, les frères LE GOFF, associés sur une exploitation de porc et de cultures à majorité céréalières. L’idée première était de procéder à des échanges intrants / digestats avec le site de Biodéac appartement à Loudéac Communauté. Après plusieurs visites de sites de méthanisation, l’idée de devenir exploitant a germé pour aboutir à un dépôt de dossier en 2018 suivi d’une construction en 2020 et d’une mise en service en juin 2021 pour une capacité de 100 Nm³ / h permettant de produire environ 9 GWh de biométhane par an injecté sur le réseau de distribution exploité par GRDF. Ce projet aura demandé 3,4 millions d’investissement en utilisant les entreprises locales pour sa réalisation et permet de chauffer l’équivalent de 1 125 logements au gaz naturel*. Fort de cette expérience réussie, un projet d’augmentation de capacité est né en 2024 avec un objectif de 150 Nm3/h. Ce projet pourra atteindre cette capacité maximale d’injection toute l’année grâce au rebours de NaTran puisque ce dernier permettra de redispatcher les productions non utilisées localement notamment en été vers d’autres points de consommation.

*Base de calcul pour un logement isolé : 8 000 KWh / an / logement

La production de gaz renouvelables, énergie locale issue de nos territoires et de nos filières agricoles, connaît un fort développement, non sans impact sur la conception historique des infrastructures gazières. 

Par le processus de méthanisation, les effluents d’élevage (lisiers, fumiers), résidus de culture, déchets agroalimentaires, boues de station d’épuration, ou encore les biodéchets, deviennent une ressource : ils sont transformés en biogaz. Après épuration, il atteint le même niveau de qualité que le gaz naturel et peut donc être injecté dans les réseaux. On l’appelle alors biométhane. Tout comme le gaz naturel, il sert à chauffer, cuisiner mais pas seulement. Utilisé comme carburant (bioGNV), il offre une solution économique et écologique, en particulier pour le transport de marchandises et de personnes. Outre une énergie 100% renouvelable et locale, le processus de méthanisation génère du digestat, un résidu qui peut être utilisé comme engrais organique permettant une réduction des fertilisants de synthèse d’origine chimique. 

Cette forme d’économie circulaire contribue concrètement à la transition énergétique du territoire, par la production d’énergie renouvelable et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle favorise également une agriculture plus durable et pérenne, et la création d’emplois non délocalisables.

A fin 2024, la capacité de production de biométhane régionale issu de la méthanisation a dépassé 1 TWh avec désormais 93 sites en service (+8 par rapport à 2023). Ces derniers ont injecté un total de 931 GWh dans les réseaux (+23%/2023) et représentent 5,9 % de la consommation bretonne, faisant de la Bretagne la première région française consommatrice de gaz renouvelables en 2024. En prenant en compte les projets à venir, cette part pourrait atteindre les 17,3% à court terme. 

Afin d’accueillir cette production locale en constante augmentation, NaTran adapte son réseau et y intègre des postes de rebours. En 2024, quatre d’entre eux (situés à Noyal Pontivy (56), Breteuil (35), Lamballe (22) et St Nicolas de Redon (44)) ont permis de sauvegarder 34 GWh de biométhane issus de méthaniseurs bretons qui n’auraient pas pu être consommés localement sur le réseau de distribution. 10 postes de rebours sont en projet dans la région ; en 2024, la commission de Régulation de l’Energie (CRE) a notamment autorisé la réalisation de 2 nouveaux rebours à Loudéac (22) et Fougères (35) et le lancement des études pour deux autres installations (Dinan (22) et Morlaix (29)).