Inauguration du rebours de Mandres dans l'Eure

Le 18 juillet 2025, le rebours de Mandres (Eure) a été inauguré en présence de Michel Osmond, Maire de Mandres, Céline Heidrecheid-Rousseau, Directrice Gaz Renouvelables de NaTran et Xavier Hubert, Président du SIEGE 27.
Une gestion innovante du système gazier
Une gestion innovante du système gazier pour accompagner les territoires et les industries dans leur décarbonation
A la frontière entre le réseau de transport et le réseau de distribution de gaz, le rebours permet de diriger dans les canalisations de NaTran les excédents de production de biométhane, lorsqu’ils ne peuvent pas être consommés localement. Cette technologie permet notamment de répondre aux enjeux liés à la saisonnalité de la consommation, en transférant les surplus de production de biométhane vers d’autres zones de consommation.
Installation au service du développement des gaz renouvelables
3 unités de méthanisation, situées à Saint-Symphorien-des-Bruyères, à Breteuil et à Saint-Sulpice-sur-Risle, bénéficient de l’installation de rebours de Mandres.
79,3 GWh de gaz renouvelable sont produits, l’équivalent de la consommation d’environ 19 700* logements neufs ou 310** bus roulant au bioGNV. Cela représente un taux de 38 % de gaz renouvelable dans la consommation annuelle de gaz de l’Intercommunalité Normandie Sud Eure et de la Communauté de Communes du Pays de l'Aigle.
A l’horizon 2030, ce taux atteindra 73 %.
L’investissement s’élève à 2,6 millions euros, cofinancé par la Région Normandie et le SIEGE 27, chacun à hauteur de 100 000 euros apportés au financement des études du projet.
*1 TWh (terawattheure) correspond à un milliard de kilowattheures (KWh). Un foyer consomme, en moyenne
10 000 kWh par an.
** 1 mégawattheure (MWh), équivaut à 1 000 kilowattheures KWh
*Base de consommation : 4 MWh par logement correspondant à la consommation d’un logement neuf
**Base de consommation : 250 MWh/an
La Normandie : 1re région de France en nombre de rebours actifs
La Normandie, une région propice au développement du gaz renouvelable et la 1re région française en nombre de rebours actifs
La Normandie compte au total 64 unités de méthanisation en injection en service, représentant 1,3 TWh de capacité de production, l’équivalent de la consommation d’environ 311 000 logements*. 136 projets sont par ailleurs enregistrés actuellement dans le registre de capacité (+15 % par rapport à fin 2023).
Le département de l’Eure participe à la dynamique régionale avec 9 unités de méthanisation en injection en service qui produisent 175 GWh/an de biométhane, soit l’équivalent de la consommation de 41 000 logements neufs.
La Normandie est la 1re région de France en nombre de rebours actifs : Argentan (61), La Ferté-Macé (61), Ceton (61), Saint-James (50) et Mandres (27). Les gisements agricoles de la région combinés au fort maillage du réseau de distribution de GRDF en font un territoire propice au développement de la méthanisation. La mise en place des rebours a un rôle indispensable à jouer pour accompagner cette dynamique.
Au-délà des rebours déjà en service, la Normandie compte plusieurs autres projets en perspective :
- 4 rebours sont en cours de construction : Coutances (50), Saint-Hilaire-du-Harcouët (50), Alençon (61) et Le-Pin-la-Garenne (Orne).
- 3 rebours sont à l’étude : Nassandres-sur-Risle (27), Sainte-Cécile (50) et Fécamp (76)
- 5 autres rebours sont envisagés pour une mise en service en 2027/2028.
Ce projet de Mandres s’inscrit dans une démarche de planification interopérateurs entre NaTran et GRDF, afin d’anticiper les évolutions du réseau et accompagner le développement du biométhane en Normandie.
La méthanisation, une énergie renouvelable et locale
La méthanisation est une technologie de production locale de gaz renouvelable qui participe à l’économie circulaire, à la décarbonation et à la souveraineté énergétique de notre territoire tout en soutenant le monde agricole.
Ce procédé permet de produire le biométhane, un gaz 100% renouvelable, à partir de la fermentation de la matière organique des sous-produits agricoles et des déchets.
Après avoir été purifié, il peut être injecté dans les réseaux gaziers pour être utilisé de la même façon que le gaz naturel pour les ménages (chauffage, cuisson, etc.), pour les industriels, ou au service d’une mobilité décarbonée en l’utilisant comme carburant pour les véhicules et les poids-lourds. Ce carburant 100% renouvelable est appelé bioGNV.
Outre une énergie 100 % renouvelable et locale, le processus de méthanisation génère du digestat, un résidu qui peut être utilisé comme engrais organique permettant une réduction des fertilisants de synthèse d’origine chimique.