Les balises jaunes, porte-drapeaux du réseau de transport de gaz de NaTran
Elles courent le long des routes et des champs, souvent sans qu’on les remarque. Pourtant, ces bornes et balises jaunes, aux couleurs de la marque NaTran, jalonnent les 32 000 kilomètres de canalisations de notre réseau de transport de gaz. Leur mission est essentielle : signaler ce qui est invisible – un réseau enfoui – pour prévenir tout incident.
Jusque dans les années 1990, plusieurs couleurs pouvaient servir à identifier le réseau de transport de gaz en France. A ce patchwork, source de confusion, a succédé une standardisation nationale. Un tournant s’opère au début des années 2000, avant d’être consacré par un arrêté, en 2018, et une norme : le gaz sera désormais signalé en jaune partout en France. Electricité en rouge, eau en bleu, assainissement en marron… chaque réseau a sa teinte officielle.
Ce jaune emblématique deviendra en 2025 la couleur de NaTran. Plus qu’un repère de sécurité, il est le symbole de notre identité et de notre présence dans les territoires.
« Le jaune attire l’œil et désigne un danger potentiel dans les pictogrammes de sécurité. C’était logique de retenir cette couleur pour le gaz »Olivier Le Touzic
Ingénieur Études Appui à l’Exploitation chez NaTran et leader technique du bornage-balisage
Le choix du jaune : visibilité et sécurité
Visible de loin, y compris par faible luminosité ou en pleine végétation, le jaune réduit drastiquement les risques d’endommagement accidentel des canalisations par des engins de chantier. En zone rurale, où sont principalement implantées les balises, cette couleur capte l’attention. En milieu urbain, où les bornes prennent le relais, la même teinte assure cohérence et reconnaissance immédiate. « Le jaune attire l’œil et désigne un danger potentiel dans les pictogrammes de sécurité. C’était logique de retenir cette couleur pour le gaz », explique Olivier Le Touzic, ingénieur Études Appui à l’Exploitation chez NaTran et leader technique du bornage-balisage.
Les balises et bornes jaunes de NaTran permettent ainsi aux particuliers, collectivités et entreprises d’identifier les limites d’emprises, et à NaTran de réagir en cas d’imprévus, notamment les travaux non déclarés. Aujourd’hui, NaTran combine inspections terrestres et survol mensuel en avion pour repérer les chantiers non déclarés. En cas de telle infraction, les sanctions peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros.
Une maintenance programmée
Les balises sont implantées aux traversées de routes, de voies ferrées, de rivières, aux limites de parcelles, ou encore à chaque changement de direction de la canalisation. Une balise est toujours visible depuis une canalisation quand on regarde devant ou derrière soi.
L’entretien, lui, suit un cycle précis, avec un débroussaillage des emprises tous les deux ans et le renouvellement complet du bornage-balisage tous les quatre ans.
Une dimension sociale et locale
Les balises portent aussi une valeur sociale. NaTran confie leur fabrication ou leur entretien à des prestataires engagés. Parmi eux, Sicomen, entreprise adaptée qui emploie des personnes en situation de handicap pour concevoir chapeaux et plaques en plastique ou aluminium. D’autres structures locales, comme l’ESATCO (anciennement les Ateliers Briochins) interviennent sur le terrain pour le débroussaillage et le bornage.
Une nouvelle identité au fur et à mesure des remplacements
Les anciennes plaques GRTgaz seront remplacée par de nouvelles plaques gravées au nom de NaTran au fur et à mesure des remplacements programmés de bornes ou de balises, ou lorsque celles-ci sont endommagées. Chaque plaque comporte aussi un identifiant unique et un numéro vert, relié 24 h/24 au Centre de Surveillance Régionale. « Un riverain peut appeler directement s’il constate une anomalie », souligne Olivier Le Touzic. Ce chantier de visibilité s’échelonnera sur quatre ans, au rythme des renouvellements et de la maintenance.
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