Au sommaire de la blogletter soNews de juin 2025

Au programme du soNews de juin 2025 : Stratégie nationale hydrogène, Panorama des gaz renouvelables 2024, Jupiter 1000, gazéification hydrothermale, etc.
Au sommaire du soNews
La nouvelle Stratégie nationale de l’hydrogène décarboné récemment publiée a donné un cap à la filière française, en confirmant la place de l’hydrogène décarboné dans la transition énergétique. NaTran se félicite d’y voir apparaître les bases d’une régulation des infrastructures et du marché de l’hydrogène. Pour la première fois, le rôle des infrastructures de transport et de stockage est reconnu. Elles seront indispensables pour connecter l’ensemble des producteurs aux consommateurs. La priorité affichée par le Gouvernement – 500 km de réseau de transport à l’horizon 2030 – vise en premier lieu le déploiement d’infrastructures de transport au sein des hubs industriels et leur connexion aux sites de stockage. Les projets initiés par NaTran s’inscrivent dans cette trajectoire, dans le droit fil de la démarche de concertation actuellement menée par NaTran auprès de toutes les parties prenantes et acteurs des marchés de l’H2, du CO2 et du CH4.
Si la stratégie nationale privilégie une production sur le sol français dans un premier temps, elle précise qu’un réseau européen de transport d’hydrogène pourrait voir le jour à plus long terme, en cohérence avec la déclaration commune du président de la République Emmanuel Macron et du nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, affirmant la volonté de réaliser des investissements efficaces dans les réseaux principaux, en particulier dans les infrastructures énergétiques transfrontalières.
La 10e édition du « Panorama des gaz renouvelables » publié par le SER l’affirme : le pays est bien engagé sur la voie de la décarbonation gazière à l’horizon 2030. C’est même l’ambition affichée par la France dans sa Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et son projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Si la filière des gaz renouvelables se félicite de l’objectif de 44TWh PCS de biométhane injecté à l’horizon 2030, elle note que la fourchette annoncée pour 2035 (44 à 79TWh PCS) pourrait être plus ambitieuse. Pour envoyer un bon signal aux acteurs de sa filière, elle encourage ainsi à « fixer un horizon stable », à travers un soutien financier et réglementaire public capable d’accélérer la production des gaz renouvelables pour les années à venir. L’enjeu est grand : garantir à la fois la décarbonation et la souveraineté énergétique du pays.
Premier démonstrateur industriel français de Power to Gas, lancé en 2016 à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) sous l'impulsion de NaTran, Jupiter 1000 travaille à transformer le surplus d’électricité renouvelable en hydrogène et/ou en méthane de synthèse. Derrière, c’est la possibilité de stocker de l’électricité renouvelable sous forme de gaz renouvelable, injectable dans le réseau de transport de gaz, qui se dessine. Après avoir conclu en 2024, avec succès, sa première phase de tests, le site va écrire une nouvelle page de son histoire en s’ouvrant à de nouvelles collaborations. NaTran R&I a lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) auprès d’entreprises, de chercheurs, d’institutions et de porteurs de projets en vue de développer des synergies dans les filières de l’hydrogène, du CO2 et des carburants de synthèse. Intéressés ? Faites-vite, les candidatures sont à envoyer avant le 23 juin !
Excellente nouvelle pour la gazéification hydrothermale : SUEZ et le CNRS ont signé un accord-cadre de 5 ans pour approfondir la recherche dans la gestion durable de l’eau et des déchets. Depuis 10 ans, les deux acteurs travaillent notamment au développement d’un équipement unique de gazéification hydrothermale (GH). Celui-ci est capable à la fois de valoriser les boues d'épuration pour produire du gaz renouvelable, de récupérer les minéraux présents dans ces boues et de détruire certains micropolluants, dont des PFAS, ces polluants chimiques très persistants et toxiques. Un pilote industriel va voir le jour en Gironde. NaTran, pilote de la filière gazéification hydrothermale en France et initiateur de l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) sur le sujet en 2024, salue ces avancées. « Nous sommes aujourd'hui une bonne cinquantaine d'acteurs présents sur toute la chaine de valeur visant un même objectif : réussir d'ici 2028 la mise en œuvre des premiers projets industriels en France », se réjouit Robert Muhlke, directeur produit GH chez NaTran.
- 11,6 TWh
La quantité de biométhane injecté dans les réseaux en 2024, en progression de 27 % par rapport à 2023 (9,1 TWh). L’équivalent de la consommation d’environ 756 000 foyers ou 40 000 camions/bus. La filière méthanisation s’ancre de plus en plus dans le mix énergétique français. - 150
Le nombre d’alternants que NaTran souhaite recruter en 2025. Tous les métiers sont concernés : R&D, exploitation, management, ingénierie, innovation, etc. Le dénominateur commun ? L’envie de contribuer à notre avenir énergétique ! Parlez-en autour de vous.
Le 25 septembre, à Paris, les leaders de la filière gaz dont NaTran, les décideurs et les start-ups se réunissent pour échanger sur l’actualité et l’avenir du secteur gazier autour du thème « Cap 2030 : agir pour une transition compétitive ».